La cour Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples (CADHP) a déclaré « illégale » le 18 Novembre 2016, la Commission électorale indépendante (CEI). C'est donc au regard de cette déclaration que le front du refus est monté au créneau samedi 26 Novembre 2016 au siège de LIDER, pour désavouer le régime et exiger la dissolution de la Commission Electorale Indépendante ainsi que le report des législatives. « Le Front du refus exige la dissolution immédiate de la Commission Electorale Indépendante et sa recomposition à l'aune des injonctions de la Cour Africaine des Droits de l'Homme et des peuples ; la convocation immédiate d'une concertation avec l'opposition en vue de tout mettre en oeuvre pour assurer le retour à la légitimité internationale de notre pays, avant la tenue des élections législatives » déclare le communiqué lu par Danielle Bony Claverie, porte-parole de cette coalition.
C'était au cours d'une conférence de presse qu'ont animé les têtes de ponte de cette coalition. Les leaders de l'opposition maximaliste qui brandissent déjà cet arrêt du CADHP comme une victoire, ont demandé au régime de se plier sans délai à la décision de la CADHP en prenant toutes les dispositions pour se conformer aux règles et traités internationaux, auxquels, estiment-ils, « l'Etat de Côte d'Ivoire a volontairement et librement souscrit ». Pour eux, toutes les élections à venir en terre ivoirienne ne devraient se faire qu'après la mise en conformité du pays vis-à-vis des standards internationaux et conformément à l'arrêt de la Cour. Ces derniers ont demandé avec insistance, le report des élections législatives annoncées pour le 18 décembre prochain.
Convaincus d'assumer leurs choix et prêts à faire face à toutes les éventualités pour faire plier l'échine au pouvoir Ouattara, les frontistes ont appelé tous les candidats aux élections législatives issus des partis politiques, les candidats indépendants, les organisations de la société civile et tous les aspirants aux libertés à un grand rassemblement dans les jours à venir devant le siège de la CEI.
Emélis Gooré