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Pr. Kakou Guikahué (Pdt du groupe parlementaire PDCI) dévoile le "bilan" de la sécurité, l


La Conférence internationale «New Windhoek Dialogue» se déroule depuis hier 6 octobre et prendra fin le lundi 9 octobre, à Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire. Ci-dessous le discours du Président du groupe parlementaire du PDCI-RDA et Secrétaire Exécutif dudit parti, Pr. Maurice Kakou Guikahué. - Madame Elke ERLECKE, Directeur du programme Dialogue Politique Afrique de l’Ouest de la Fondation KONRAD ADENAEUR ; - Excellence Monsieur Michel GRAU, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne ; - Mesdames et Messieurs les Représentants de Haut Niveau des Partis Africains de Centre-Droit; - Mesdames et Messieurs les membres des Parlements Nationaux et Représentants de Haut Rang des Partis Européens du Centre-Droit ; - Honorables Invités ; - Mesdames et Messieurs ; Permettez-moi, avant tout propos, en ma qualité de Président du Groupe Parlementaire PDCI-RDA, de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, de vous adresser au nom de SEM Henri KONAN BEDIE, Président du PDCI-RDA, la traditionnelle et cordiale bienvenue en terre ivoirienne. Je voudrais également associer à cette adresse, les salutations distinguées de SEM SORO Kigbafori Guillaume, Président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Je voudrais exprimer toute notre gratitude pour l’insigne honneur que la Fondation KONRAD ADENAEUR fait à notre pays pour abriter la conférence internationale de haut niveau dénommée NEW WINDHOEK DIALOGUE, en prélude à la tenue du 5ème sommet Union Européenne-Union Africaine à Abidjan les 29 et 30 Novembre 2017, mais surtout de nous avoir désigné pour présenter cette "Key Note". Mesdames et Messieurs Je note que les thèmes retenus pour chacun des panels de cette conférence revêtent un caractère capital pour l’élaboration et l’adoption de la feuille de route 2018-2021 de la coopération conjointe Europe/Afrique. Ils permettront aux différents représentants des partis de centre-droit, d’appréhender les questions majeures de la coopération Europe/Afrique. Ces questions, bien identifiées, avec des esquisses de solutions pourraient constituer, à notre humble avis, des axes stratégiques de la coopération entre nos deux continents. Aussi, notre vœu le plus cher, est-il que les résultats de nos travaux puissent avoir l’écho attendu lors du prochain sommet Europe/Afrique. A ce stade de mes propos, je voudrais saluer et féliciter tous les acteurs clés de la coopération stratégique entre l’Europe et l’Afrique. En effet, de 2000 au Caire en Égypte à Bruxelles en Belgique en 2014, en passant par les sommets de Lisbonne (Portugal) en 2007 et de Tripoli (Libye) en 2010, ces acteurs clés ont su, de façon pragmatique, adopter des feuilles de route claires assorties de plans d’action réalistes répondant aux besoins cruciaux des pays africains et européens dans les domaines prioritaires suivants : - la paix et la sécurité ; - la bonne gouvernance, la démocratie et les droits de l’homme ; - les mouvements migratoires, l’emploi des jeunes ; - le développement et la croissance durables et inclusifs; - les questions touchant à l’émergence. Au regard de cette rétrospective, nous pouvons dire, en notre qualité de partenaire privilégié de la Coopération conjointe UE/UA, que la Côte d’Ivoire a tiré profit de la mise en œuvre des différents plans d’actions successivement adoptés et mis en œuvre par les structures opérationnelles du partenariat Europe-Afrique. Nous en voulons pour preuve les progrès réalisés par notre pays, depuis la sortie de crise, après la période post-électorale de 2011 où tous les fondamentaux d’une nation viable étaient compromis. Ainsi, les progrès réalisés de 2011 à ce jour par notre pays, la Côte d’Ivoire dans les domaines clés de la coopération conjointe UE/UA, ont été possibles grâce à la mise en œuvre successive de deux plans nationaux de développement ; à savoir le PND 2012-2015 et le PND 2016-2020 en cours d’exécution. - Au plan de la sécurité et de la paix en Côte d’Ivoire et dans la sous-région Ouest Africaine, l’on peut indiquer que les conditions s’y rapportant se sont considérablement améliorées depuis 2011 malgré quelques incidents telles que les mutineries observées en 2014 et janvier 2017 et l’attaque terroriste perpétrée en mars 2016 à Grand-Bassam. A cet effet, il faut saluer les initiatives transfrontalières entre la Côte d’ivoire et le Libéria pour l’instauration d’une paix durable et la cohésion sociale qui ont été soutenues par le Fonds de Consolidation de la Paix, l’ONUCI et la Mission des Nations Unies au Libéria. Ces progrès dans le domaine sécuritaire ont garanti la paix aux populations, de meilleures conditions d’exercice de la démocratie, de la bonne gouvernance et de promotion des droits de l’homme. En effet, l’on a noté, après la crise post-électorale : - Une restauration totale de l’autorité de l’Etat de Côte d’Ivoire, un déploiement des services publics, un renforcement des institutions démocratiques; - Une amélioration de l’environnement socio-politique qui a permis l’élection présidentielle d’octobre 2015, ouverte, libre et transparente. Le gouvernement a consolidé cet environnement avec la tenue des élections législatives de décembre 2016, précédées du scrutin référendaire d’octobre 2016. Concernant la gouvernance économique, le rapport 2016 de l’Institut Mo Ibrahim situe la Côte d’Ivoire parmi les 10 pays ayant fait le plus de progrès sur les 5 dernières années. De même, l’adhésion de la Côte d’Ivoire au programme du Millénium Challenge Corporation (MCC) atteste des progrès accomplis dans les domaines de la politique macroéconomique, de la bonne gouvernance et de la transparence. Par ailleurs, des acquis ont été enregistrés dans le développement du capital humain avec la réalisation d’importants investissements dans les domaines de la santé, de l’éducation et de la nutrition. - Au plan politique, les reformes structurelles et institutionnelles menées ont permis de retrouver l’état de droit et les libertés politiques. A cet effet, nous voudrions saluer, entre autres, les dispositions constitutionnelles qui rétablissent le dialogue social entre le Président de la République et les représentants de la Nation, que sont les Parlementaires, sous forme d’adresse du Président de la République, faisant chaque année l’état de la nation devant les parlementaires. Ce type de déclaration peut atténuer les tensions sociales et prévenir toute forme de crise. Fort de tous ces acquis, sur la période de 2011 à 2015, les autorités ivoiriennes ont réussi à stabiliser l’économie sur la voie d’une croissance forte et durable avec le plein soutien des partenaires au développement que sont l’Union Européenne et les institutions de Bretton-Woods. Aussi, la Côte d’Ivoire a-t-elle rejoint les pays à forte croissance dans le monde, avec un taux moyen de croissance du PIB réel d’environ 9%, avec une création d’emplois de plus de deux (2) millions en quatre ans. Ces résultats ont permis de renforcer les infrastructures économiques et sociales, socles des activités permettant de répondre efficacement à la demande sociale en terme de croissance inclusive observable afin d’améliorer la qualité de la vie des ivoiriens. À l’instar de la Côte d’Ivoire, des progrès ont été enregistrés en Afrique grâce à des initiatives dans les domaines de la sécurité, de la promotion de la démocratie et du soutien financier à l’économie. - Au plan politique et sécuritaire, l’UE appuie environ huit (8) missions et opérations civiles et militaires en Afrique au titre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) au Mali, au Niger, en Libye, en Somalie et en République Centrafricaine. Cet appui concerne les formations et le renforcement des capacités dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité, l’état de droit, la gouvernance et la démocratie. Depuis 2004, l’UE a soutenu activement à hauteur de 150 millions d’euros, l’Architecture Africaine de Paix et de Sécurité (AAPS) - Au plan économique, l’UE demeure le premier partenaire économique et financier du continent africain. En 2015, les flux d’investissement directs étrangers en provenance de l’Europe vers l’Afrique se sont élevés à 2 milliards d’euros, soit 33% de l’ensemble des flux d’IDE à destination de l’Afrique. De même, comme résultat significatif de la coopération conjointe UE/UA, l’on note que 33,5% des importations africaines proviennent de l’Europe et 41% des exportations africaines ont pour destination l’Europe. De même, la Banque Européenne d’Investissement (BEI) a fourni aux économies africaines un financement de 2 milliards d’euros. - Dans le domaine de la coopération commerciale, l’UE offre aux pays africains un accès libre à son marché à tous les produits au moyen des accords de partenariat économique (APE) et de l’initiative « Tout sauf les armes » et à un grand nombre de produits en provenance de l’Algérie, de la Tunisie, du Maroc et de l’Egypte, dans le cadre des accords de libre-échange. Mesdames et Messieurs, Honorables Invités Pour consolider les performances réalisées par la Côte d’Ivoire et les autres pays africains, dans les domaines prioritaires de la coopération conjointe Europe/Afrique, il conviendrait que la présente conférence examine les questions clés dont les réponses devraient figurer dans le plan d’actions 2018/2021 à adopter au prochain sommet. Ces questions se rapportent aux enjeux suivants : - la sécurité et la paix, - la gouvernance démocratique et les libertés publiques, - le développement économique et croissance durables et inclusifs, - le développement social et le genre, - les préoccupations écologiques (réchauffement climatique), - la tragédie des mouvements migratoires et le chômage des jeunes. - Au plan de la sécurité et de la paix, en Afrique et en Europe, il conviendrait de prévenir, gérer les conflits et de lutter contre les actions terroristes sous toutes leurs formes. - Au plan de la gouvernance démocratique et des libertés publiques, il conviendrait de promouvoir les actions consolidant la démocratie participative en Afrique et assurant le respect des droits de l’homme. La recherche et l’instauration d’une démocratie apaisée par les acteurs politiques doivent être appuyées par l’Union Européenne et l’Union Africaine. En ce qui concerne la Côte d’Ivoire, nous voudrions suggérer l’institutionnalisation d’une plateforme de dialogue politique entre les gouvernants et les partis d’opposition. Il conviendrait également de faire adopter le statut de chef de l’opposition politique. De telles dispositions institutionnelles peuvent renforcer la démocratie participative et rendre responsables tous les acteurs politiques. Par ailleurs, pour éviter les crises électorales ou post-électorales nous voudrions suggérer que l’UA examine l’opportunité de l’adoption d’une charte sanctionnant toute confiscation du pouvoir d’Etat, avec des effets contraignants. - Au plan économique, il conviendrait de soutenir les actions et autres réformes structurelles de l’économie pour asseoir les fondamentaux d’une économie émergente: - adoption d’une politique de modernisation de l’agriculture pour accroitre le niveau de production et faciliter l’emploi de jeunes agriculteurs. - adoption d’une politique d’industrialisation des secteurs porteurs de croissance (agriculture, mine et énergie), - adoption d’une politique d’aide à la réinsertion des jeunes dans le secteur de l’auto emploi par le biais de financements adaptés. - Au plan du développement social et le genre, les attentes des populations en Afrique sont fortes en matière d’accès à l’eau potable, à l’électricité, à l’assainissement, à l’éducation et à la santé. Le développement social durable contribuera à l’amélioration du bien-être de l’africain qui passe par l’alimentation, la santé, les libertés individuelles, la répartition des richesses et la cohésion sociale. Par exemple l’accès à l’électricité, à l’eau et à l’assainissement favorisent l’éducation des enfants, garantit davantage de revenus pour les foyers. Au regard de l’importance de ces secteurs vitaux, il conviendrait que les pays africains bénéficient d’appuis budgétaires pour le financement desdits secteurs. - Au plan écologique, les changements climatiques compromettent l’équilibre des milieux naturels (les forêts et les eaux) d’où proviennent les ressources de base des pays africains. Ainsi, pour venir à bout des effets néfastes de ces changements climatiques, la Côte d’Ivoire s’est engagée à mettre en œuvre, jusqu’à l’horizon 2030, des projets structurants devant lui permettre de respecter ses engagements dans le cadre de ses contributions prévues dans les Accords de Paris sur le climat (COP 21) signés par Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA le 22 avril 2016 au siège de l’organisation des Nations unies. Ces engagements concernent: -la réduction de 28% des émissions des gaz à effet de serre, provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts; -l’augmentation à 42% de la part des énergies renouvelables dans le mix-électrique; -l’intensification et la mécanisation de l’agriculture; -la gestion durable et la valorisation des déchets. Ce sont ainsi, les quatre grands défis environnementaux qui devraient faire l’objet d’un examen particulier dans la feuille de route 2018-2021 de la coopération conjointe UA/UE. - Au titre de la tragédie des mouvements migratoires, l’on note que ce phénomène constitue une menace pour l’équilibre, la stabilité et l’intégration des espaces géographiques des continents africain et européen. Ce fléau est la conséquence inéluctable de l’insécurité grandissante dans le monde, du chômage des jeunes, du changement climatique, de la pénurie alimentaire et d’eau. Il conviendrait d’envisager des solutions durables pour régler la question de la faim et de la famine. Le défi majeur à relever, c’est de contenir les mouvements migratoires et la recrudescence de la famine par l’adoption d’un plan d’urgence stratégique commun, lors du 5ème sommet UE/UA de novembre 2017 à Abidjan et sa mise en œuvre, dans les meilleurs délais, par les Etats-Parties. En conclusion, Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, Le succès du partenariat Union Afrique/Union Européenne, à travers la mise en œuvre d’une stratégie de coopération conjointe, représente une réelle opportunité pour les deux continents. Je reste convaincu que l’Afrique et l’Europe, et chacun des Etats qui les composent, sauront tirer profit de ce partenariat stratégique. De même, le groupe parlementaire PDCI-RDA demeure convaincu et rassuré que la conjugaison des efforts des Etats africains et européens aboutira à la définition d’une nouvelle feuille de route 2018-2021 de coopération stratégique conjointe, dans l’intérêt des deux continents. Je voudrais enfin, vous réitérer, Honorables Invités, Mesdames et Messieurs, mes profonds respects et mon infinie gratitude pour avoir associé le PDCI-RDA, à la réunion du « New Windhoek Dialogue », en prélude au 5ème sommet UE/UA des 29 et 30 novembre 2017 à Abidjan. Merci pour votre agréable attention. Fait à Grand-Bassam, le 6 octobre 2017 Pr. Maurice KAKOU GUIKAHUÉ Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA


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