L’ancien ministre ivoirien des Sports, Alain Lobognon, député issu du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) a affirmé lundi qu’il ne croyait pas au futur parti unifié, qualifiant cette future formation politique de “parti Etat’’ qui va “tuer la démocratie en Côte d’Ivoire’’, dans une interview à ALERTE INFO. Depuis le lancement en juin 2017 de votre mouvement politique l’Alliance du 03 avril, on vous entend militer pour la libération des détenus de la crise post-électorale. Est-ce que parmi ces détenus, vous faites allusion à une tête forte comme Simone Gbagbo, l’ex-Première dame ? Le Chef de l’Etat lui-même a dit qu’il attendait la fin des procès pour passer peut-être à leur amnistie ou peut-être leur octroyer une grâce présidentielle. Simone Gbagbo est la tête de pont de tous ces prisonniers. Ne minimisons pas la situation. Nous avons Simone Gbagbo, Lida Kouassi, Assoa Adou et au-delà des frontières, nous avons Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Nous disons que la Côte d’Ivoire a fauté, le bourreau a été la Côte d’Ivoire, la victime a été aussi la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi nous disons que la Côte d’Ivoire doit demander pardon à la Côte d’Ivoire pour qu’on obtienne la libération de ces frères et sœurs. Laurent Gbagbo, a quand même été chef de l’Etat. Simone Gbagbo a été Première dame et vice président de groupe parlementaire. Ce sont des hommes forts. Il faut l’avouer, il y a un malaise en Côte d’Ivoire. Avançons les pions dans le sens de l’apaisement général et on retrouvera une Côte d’Ivoire unie et forte. Est-ce qu’il faut comprendre que votre appel à la libération des prisonniers concerne également Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé qui sont détenus à la Cour pénale internationale (CPI) ? En juin et juillet 2017, nous avons lancé un appel à la justice internationale pour l’inviter à accélérer les procédures. Je lisais récemment, le président juge de la CPI, qui lui même dénonçait les procédures internes au niveau de la CPI où on juge des prisonniers dans la durée, il n’y a pas de limite, c’est comme si on voulait repousser l’échéance à plus tard. Certainement que les juges eux-mêmes savent que le dossier peut-être vide mais on leur dit de continuer. Il faut demander quand même la libération… Ceux qui sont à Gagnoa ce sont des Ivoiriens, ils réclament la libération de Laurent Gbagbo. Ceux qui sont à Sassandra, ce sont des Ivoiriens, ils souhaitent que Blé Goudé rentre. Il y en a qui sont à Korhogo qui demandent que Laurent Gbagbo rentrent. Quand nous voulons poser la question de la libération des prisonniers, c’est l’ensemble de nos frères et sœurs qui se trouvent aujourd’hui dans les liens de la détention. Il faut avoir le courage de poser le problème. Ce sont des Ivoiriens, ils ont animé la vie politique en Côte d’Ivoire, ne l’oublions pas. Depuis votre nomination en décembre dernier au poste de secrétaire général adjoint chargé de la prospection et de l’innovation, on ne vous a pas encore aperçu à une réunion du secrétariat général ou du comité de direction de votre parti. Qu’est-ce qui explique cette absence ? C’est une absence mûrement réfléchie. Nous n’avons pas été demandeur pour être nommé. L’une des questions que nous nous sommes posés était de savoir si ceux qui nous ont nommés savaient-ils que nous existions. Et l’autre question est : où étaient ces personnes quand nous avons été livrés aux chiens, accusés que nous étions d’avoir détourné des primes, d’avoir commis un crime qui n’avait pas été commis. Nous n’avons pas senti la solidarité du RDR en ce moment. Personne ne nous a appelés, ne nous a approchés, et c’est donc surpris comme tous les Ivoiriens que nous avons vu cette nomination. Je ne suis pas étranger au RDR. Si on devait me nommer, on aurait pu avoir au moins la gentillesse de m’appeler, m’informer avant de faire cette nomination. Dans tous les cas, Celui qui a été accusé hier d’avoir commis un crime ne peut pas se retrouver là où se retrouve l’ensemble des procureurs et décider aussi comme un procureur. Pour l’instant, j’attends des réponses à ces questions et si je suis satisfait, on pourra aviser. En plus de votre parti, le RDR, on vous sait très critique envers le gouvernement… J’ai toujours été critique. J’étais membre du gouvernement et je dénonçais certains faits. J’étais membre du gouvernement quand l’affaire Awa Fadiga a éclaté, c’est moi qui ai informé le conseil et estimé qu’il y avait un problème qu’il fallait régler. Régulièrement, je posais les problèmes étant membre du gouvernement. C’est encore moi qui demandais qu’il y ait de la transparence dans la gestion des primes et ressources alloués au football et au sport en Côte d’Ivoire. On me disait vous êtes ministre, vous n’avez pas à le dire comme si être ministre, c’est porter une muselière. Ce n’est pas ma conception de la chose. J’ai choisi de militer au RDR depuis 1994, le RDR est un parti libéral. Qui parle de libéraux, parle de liberté d’expression. Je préfère garder mon indépendance et dire les choses parce que les Ivoiriens attendent beaucoup de réponses à certaines préoccupations. En tant que député je peux porter ces préoccupations et je peux également apporter des réponses. Donc, quand j’exprime, j’estime que je porte la voix du peuple et donc on doit pouvoir l’écouter. Pourquoi ne démissionnez vous pas de votre poste de secrétaire général adjoint au RDR ? Depuis plus de trois ans, je ne participe à aucune réunion au sein RDR. Qu’est-ce qui empêche par exemple les décideurs de me suspendre ou de me démettre ? Si aujourd’hui, je prends la décision de démissionner, vous verrez des caciques se lever pour dire qu’il n’a jamais été au RDR et pourtant je suis bien placé pour dire ce sont eux qui n’ont jamais été militant du RDR. Je sens plus le RDR comme je le sentais au départ. Pour l’instant, j’observe parce que je préfère rester au sein du parti pour poser les problèmes et je pose mes problèmes. Est-ce que vous vous sentez encore l’âme du militant convaincu du RDR ? Le RDR créé par Djéni Kobinan oui. Je me sens encore militant du RDR créé par Djéni Kobinan. Le RDR qui voulait le changement, le respect des principes démocratiques. J’estime que je suis encore bien au RDR surtout qu’on parle de dissoudre le RDR dans un parti unifié. Je pense que je suis encore à même de rester au RDR parce que Djéni Kobinan a laissé un héritage et il faut faire fructifier cet héritage. Pour de nombreux observateurs et analystes, vous y êtes encore par calcul ou stratégie politique Aucune stratégie, la preuve j’ai été candidat à des élections au niveau de ma circonscription électorale chez moi à Fresco. J’ai gagné les élections. Je n’étais RDR pour certaines élections. Le RDR était mon adversaire politique et j’ai battu le RDR. Pour dire je peux être au sein du RDR ou en dehors du RDR et avancer politiquement. Je suis quand même député-maire de chez moi. J’ai participé à trois élections législatives et j’ai gagné ces trois élections dont une a été annulée. On vient de participer à une élection sénatoriale, j’ai soutenu une liste indépendante et j’ai encore gagné. Pourquoi stratégie ? Je pense qu’aujourd’hui, il faut utiliser la politique au service du peuple. Il faut mettre la politique au service du peuple. Il ne faut pas utiliser la politique pour soi-même. Ceux qui me connaissent savent que je n’utilise pas la politique pour moi-même sinon j’aurais pu créer des clubs de soutiens. Et là on aurait dit, c’est stratégique. Qu’est ce que vous reprochez concrètement au RDR actuel ? Au RDR actuel, je lui reproche le refus du débat démocratique. C’est parce qu’il y a eu un refus d’accorder la parole à Djéni Kobinan que le RDR a été créé. Mais aujourd’hui je ne reconnais pas mon parti. Je pense que le RDR peut mieux faire pour les Ivoiriens. Ce parti que j’ai connu dans l’opposition, si c’était ce même parti qui était actuellement au pouvoir on allait connaître un bond qualitatif et quantitatif énorme en Côte d’Ivoire. Qu’est ce que vous reprochez au juste au chef de l’Etat dans sa gestion du pouvoir ? Je ne reproche rien au Président de la République parce que c’est lui qui a été élu. J’ai eu l’occasion en conseil des ministres de dire au Président de la République + Monsieur le Président, c’est vous qui avez été élu. C’est vous qui avez promis de changer la Côte d’Ivoire. Demain, si les Ivoiriens estiment que vous n’avez pas tenu vos promesses. Ils ne diront pas que Monsieur Ouattara et ses ministres n’ont pas tenu leurs promesses. Mais plutôt que M. Ouattara n’a pas tenu ses promesses. Et ici dans le cas d’espèce, nous avons le Président de la République qui a été candidat à deux reprises et nous avons des collaborateurs autour de lui. J’estime que ses collaborateurs ne font pas leur travail pour aider le président de la République à tenir les promesses et les engagements pris vis-à-vis des Ivoiriens. Votre parti le RDR pousse pour la création du parti unifié RHDP… Moi je ne crois pas au parti unifié. Ils sont certainement nombreux ceux qui estiment qu’avant l’indépendance Houphouët-Boigny avait réussi à fédérer au sein de son parti le PDCI, tous les autres partis politiques. Mais ils se trompent parce qu’à l’époque Houphouët-Boigny avait gagné toutes les élections. Il avait tout en main. Or là, vous avez le RDR, qui est majoritaire au parlement, au niveau des régions et des communes mais le RDR n’est pas seul. Parce que vous avez le PDCI et l’UDPCI qui ont des postes. Quand vous voulez faire une fusion par absorption ou vous voulez emmener les autres à créer avec vous un seul parti, nous qui sommes adeptes de la démocratie, nous estimons que ce serait revenir au parti Etat. Et nous disons Non. En tant que militant du RDR depuis 1994 et ayant vu des vertes et des pas mûrs, nous disons que vouloir aller au parti Etat sous le vocable de parti unifié c’est tuer la démocratie en Côte d’Ivoire. Nous ne sommes pas d’accord pour vision du parti unifié. Le PDCI a-t-il raison de continuer d’exiger du RDR que le candidat commun du RHDP à la présidentielle soit issu de ses rangs ? Le PDCI est dans son rôle. Le PDCI est un parti politique et le RDR l’est aussi. Quand on crée un parti politique, c’est pour exercer le pouvoir. Le PDCI entend être, désormais la tête de pont au niveau des partis politiques en Côte d’Ivoire. Il est dans son rôle, c’est normal mais ne me demandez pas de trancher la question. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de créer les conditions pour qu’en 2020 il y ait des élections transparentes, libres et justes où aucun candidat ne sera éliminé avant le début du vote, où chaque citoyen doit pouvoir aller voter. J’insiste, le RDR doit-il, selon vous, faire droit à la demande du PDCI ? C’est une affaire entre deux partis politiques. Nous n’étions pas là. Mais pour qu’il y ait alternance, cela suppose qu’il y a eu une élection. On va aller à l’élection. Le chef de l’Etat a dit tout le monde peut être candidat. Celui qui va gagner, s’il est issu du parti communiste de Côte d’Ivoire, c’est qu’il y a eu alternance parce qu’on dira le parti communiste vient de remplacer le RDR à la tête de l’Etat. L’alternance, ce n’est pas devant le notaire qu’on signe un document et ça devient valable. C’est une élection. Allons donc aux élections et que le plus fort l’emporte. Est-ce que vous soupçonnez le président de la République de vouloir briguer un troisième mandat? J’ai quand même porté pendant longtemps la voix de M. Ouattara. J’ai souhaité qu’il soit candidat et que les Ivoiriens le choisissent. Je pense que depuis 2011, il dirige la Côte d’Ivoire. En 2016, nous avons eu une nouvelle constitution. Je ne suis pas juriste, mais je voudrais dire comme mon frère et ami Méïté Sindou, qui a dit que ce serait une faute politique de la part de M. Ouattara de briguer un 3e mandat. Nous pensons que le président de la République doit créer les conditions pour que les élections se passent très bien en 2020 et que pour la première fois, les Ivoiriens qui sont nés en 2000, donc l’année de la transition militaire, voient comment se déroule une cérémonie de passation de pouvoir entre un président sortant et un président nouvellement élu. Ceux qui sont nés en 2000, c’est-à-dire au moment où il y a eu la rupture avec le coup d’Etat de 1999 n’ont pas encore voté. Ceux qui sont nés en 2000 auront 18 ans cette année. Et pour la première fois en 2020 ils iront au vote, s’ils ont leur carte nationale d’identité. Permettons à la jeune génération d’apprécier le charme de la démocratie. On est heureux de voir en France un président élu prendre fonction à l’Elysée, accompagnant sur le perron son prédécesseur, on est content de voir aux Etats-Unis, Donald Trump prendre le pouvoir en lieu et place de Obama. Faisons-le en Côte d’Ivoire. Le Sénégal l’a fait avec Aboulaye Wade et Macky Sall, on l’a vu au Bénin, on l’a vu au Ghana, on le voit tous les jours au Nigéria. On le voit en Afrique du Sud. On le voit au Kenya. Tentons l’expérience en Côte d’Ivoire. J’ai porté M. Ouattara, pendant longtemps, je l’ai soutenu et je suis d’accord avec Méïté Sindou que ceux qui poussent le président de la République à vouloir briguer un 3e mandat sont en train de le tromper. Ça je le dis, ils sont entrain de le tromper, parce que les Ivoiriens d’hier, ne sont pas les ivoiriens de demain. Je veux dire que ceux qui ont voté en 2010 et en 2015 ne sont pas forcément ceux qui vont voter en 2020. La Côte d’Ivoire a changé. A vous entendre, la probable candidature du président Ouattara en 2020 peut être vu comme le réel obstacle à une éventuelle candidature et une éventuelle élection de M. Guillaume Soro à, la tête de la Côte d’Ivoire. Est-ce que cette analyse peut être fondée ? Non, je ne le pense pas. Il est clair que des voix se lèvent çà et là pour demander à M. Guillaume Soro d’être candidat. Je dirai même que la candidature de Guillaume Soro ne dépend plus de lui seul. Cette candidature dépend de la Société civile, de certains membres de plusieurs partis politiques. Que M. Ouattara veuille être candidat, je pense que c’est une question pour moi qui ne doit pas exister. De par ma position d’acteur, témoins, je pense que nous devons aider le président Ouattara à bien terminer son mandat. Nous ne devons pas le pousser à être candidat. J’insiste. Guillaume Soro sera-t-il candidat ? Je pense que cela n’est pas à écarter. Je le dis ouvertement, je suis proche de Soro, mais pour l’instant, nous ne sommes pas encore à une candidature de Soro Guillaume. Pour l’instant, nous sommes à une période où il faut créer les conditions pour que l’élection se passe très bien en 2020. Que les Ivoiriens aillent en chœur à cette élection, comme ils l’ont fait en 2010 avec un taux de participation de 83%. C’est ce que nous recherchons. Donc, créons les conditions. Une nouvelle commission électorale indépendante, des cartes nationales d’identité aux Ivoiriens, des cartes d’électeurs aux Ivoiriens, de toutes les conditions pour qu’on aille aux élections. Dans l’éventualité d’une candidature de Guillaume Soro, est-ce qu’il pourrait solliciter l’investiture du RDR ? C’est possible, mais il n’y a pas que le RDR. Il y a plusieurs formations qui tournent. J’ai des informations et il y a plusieurs groupes et non des moindre qui souhaiteraient voir M. Soro candidat. Récemment vous avez entendus des militants du PDCI appeler le président Guillaume Soro à être le candidat, donc il n’y a pas que le RDR. Est-ce que Guillaume Soro a encore un avenir politique au RDR ? Chacun est libre de ses choix, mais n’oublions pas que Guillaume Soro a été quand même élu deux fois député de Ferké sous la bannière du RDR. Donc je préfère parler de son avenir en Côte d’Ivoire que de son avenir au sein d’un parti politique. Parce que je le dis et je le répète, ce qui doit dominer, ce sont les intérêts des citoyens ivoiriens. Le président Bédié a affirmé dans une interview à Jeune Afrique en juin 2017 que Guillaume Soro lui a dit qu’ “il n’est pas intéressé par 2020’’. Vous qui êtes proche de Guillaume Soro, confirmez-vous ces propos du président Bédié ? Ecoutez, je n’étais pas à côté de lui lorsqu’il a tenu ces propos, c’est comme la question de l’alternance, des fois les gens citent Guillaume Soro comme le témoin, vous voyez que même ceux qui ont pris l’engagement se lancent la balle, mais je pense que si M. Soro a dit qu’il n’était pas intéressé par 2020, peut-être qu’il y avait d’autres situations qui peuvent avoir changé. Le contexte aujourd’hui se prête pour qu’il soit candidat. Le contexte de 2018 s’y prête. De retour d’un long séjour en Europe en octobre 2017, Guillaume Soro avait publiquement pris l’engagement d’aller rencontrer Laurent Gbagbo pour lui demander pardon. Cette initiative se fait toujours attendre… Les gens posent mal le problème. Il a dit je suis prêt à aller demander pardon à mes ainés les présidents Ouattara, Bédié et même le président Gbagbo. Pour l’heure, vous remarquerez que Soro Guillaume est en train de régler la question de la réconciliation et du pardon en interne. Mettons tout le monde d’accord autour de la table et puis une fois qu’on a réglé la question ici, on pourrait la régler…Mais aller rencontrer Laurent Gbagbo n’est pas à écarter. Ça je peux le dire. Si l’occasion se présente, je peux le dire, Soro Guillaume ira rencontrer Gbagbo Laurent. Est-ce que vous êtes favorable à une candidature de Guillaume Soro à la présidentielle de 2020 parce qu’on le sent pas clairement dans vos propos ? Oui je suis favorable à une candidature de Guillaume Soro en 2020 mais à condition que l’ensemble des conditions soient créées pour qu’il n’y ait pas d’exclusion, il faut que tous les Ivoiriens aient leur chance de s’exprimer. Il faut que le gouvernement crée les conditions pour que chaque Ivoirien ait sa carte nationale d’identité, soit inscrit sur la liste électorale. Il faut que le gouvernement se donne les moyens pour que la liste électorale soit la plus large possible. Que cette liste électorale soit ouverte aux seuls citoyens ivoiriens que le gouvernement doit pouvoir identifier. Où en est la procédure contre Soul To Soul ? Sera-t-il jugé ? Si oui, avez-vous une idée de la date de son procès ? Soul To Soul a été arrêté et mis sous mandat de dépôt. Vous vous souvenez que le procureur avait dit à l’époque qu’il avait bouclé l’enquête. Et c’est sur cette base que Soul To Soul a été arrêté. Je m’interroge pourquoi Soul To Soul est-il toujours en prison. Il y a quelques mois, nous avons vu que le procureur demandait un prolongement de son maintien en prison. Il faut le juger, c’est notre position. S’il est coupable, jugeons le, rendons public l’ensemble des pièces et s’il est innocent, il faut le libérer. Et comme nous le disons Soul To Soul, contrairement à ce qu’on dit n’est pas une menace. Soul To Soul n‘avait pas d’armes. Il n’est pas militaire, il n’avait pas d’armes. S’il y a eu des armes qui se sont retrouvés dans un endroit qu’on dit être chez Soul To Soul, il faut poser la question à la hiérarchie militaire qui dira qui a mis ces armes chez Soul To Soul. Soul To Soul n’est pas une menace. De tous ceux qui sont autour de Guillaume Soro, en dehors de moi qui ai été secrétaire général du bureau national des jeunes, Soul To Soul est celui là qui conjuguait au quotidien le RDR et qui portait ce projet de voir M. Alassane Ouattara candidat. Pourquoi ferait-il un coup d’Etat pour renverser celui qu’il a contribué à mettre au pouvoir. Il faut que ces accusations cessent. Il faut qu’on arrête de diaboliser les gens. Soul To Soul doit sortir de prison, c’est notre position. Etes vous favorable à un procès pour que la vérité éclate dans cette affaire ou à une amnistie ou grâce présidentielle pour tourner la page ? On ne met pas quelqu’un en prison pour dire qu’on t’a gracié ou amnistié. Il y a aussi la vérité qu’il faut connaître. Le procureur a dit nous avons bouclé l’enquête. Il faut demander au procureur pourquoi après avoir bouclé l’enquête, il refuse de juger Soul To Soul. La question est aussi simple. On a demandé l’amnistie pour les autres détenus qui sont en prison depuis 2011, on n’a pas eu de réponse. Le chef de l’Etat a dit on va envisager, il faut que l’ensemble de la procédure soit achevé. Achevons donc les différentes procédures, et on appréciera SKO