Assane Coulibaly, le Manager Général des équipes nationales de basketball, ne désespère pas, quant à l’éventuelle qualification des Eléphants pour la Coupe du monde Chine 2019. Il souhaite que le ministère des Sports et des Loisirs, réagisse cette fois à temps, pour mettre l’équipe dans les meilleures conditions, avant le déplacement de Dakar. Dans la capitale sénégalaise, ce sera le quitte ou double. Les Éléphants basketteurs ont pratiquement raté la première phase des qualifications pour le Mondial 2019, en concédant deux défaites en trois matches à Maputo. Est-ce votre avis ? Je ne pense pas qu’on ait raté la première phase des qualifications. C’est vrai qu’aujourd’hui nous occupons la quatrième place, mais la poule étant équilibrée, aucune équipe n’a la certitude d’être déjà qualifiée. Avec trois victoires à Dakar, nous passeront à la première place. Nous avons les moyens de réaliser un parcours sans faute dans la capitale sénégalaise. Nous avons donc toutes nos chances pour une qualification au Mondial en Chine en 2019. Comment expliquez-vous alors que l’équipe batte le favori du groupe, le Sénégal, mais concède deux défaites devant le Mozambique et la Centrafrique ? Il est tout d’abord difficile de jouer trois matches de haut niveau sans préparation intensive. Nos Eléphants ont dû fournir beaucoup d’efforts pour répondre présents à Maputo. Saluons plutôt ce courage et félicitons ces joueurs qui ont malgré tout, réussi à gagner un match. La première défaite contre le Mozambique est due au fait qu’on soit arrivé la veille du match, après un très long voyage dans les jambes. Les joueurs ont eu du mal à rentrer dans le match, raison pour laquelle nous avons perdu ce premier match. La victoire face au Sénégal montrait bien que nos joueurs étaient dans le rythme. Face à la Centrafrique malheureusement, les raisons de la défaite sont liées à la fatigue et au manque de préparation. Vous venez de le dire, l’équipe ivoirienne est arrivée à Maputo à 24h du Tournoi, le regroupement des joueurs se serait fait avec beaucoup de difficultés. Mais il y a aussi eu le changement de coach à la dernière minute... À ce stade de la compétition, la Côte d’Ivoire baigne encore dans l’improvisation ! Nous sommes arrivés à Maputo à 24 heures du tournoi pour des raisons évidentes. Les moyens nécessaires n’ont pas rapidement été mis à notre disposition, raison pour laquelle les joueurs sont arrivés juste à la veille de la complétion. Un Américain avait été annoncé à la tête de l’encadrement technique de cette équipe, à Maputo, vous vous présentez curieusement avec un Italien comme Head-coach, expliquez-nous ce qui s’est passé ! Concernant le coach, il y a eu un changement de dernière minute parce que le coach américain a eu un problème personnel. Le staff a alors dû remédier à ce problème en faisant appel à un coach italien nommé Paolo. Ce dernier a les qualités requises pour mener cette équipe à la coupe du monde. Les joueurs ont adhéré à son message et les choses se passent bien. La Côte d’Ivoire a-t-elle encore des chances pour finir en tête de ce groupe ? Bien évidemment, la Côte d’Ivoire conserve ses chances de terminer première de sa poule. Avec trois victoires à Dakar, nous finissons premiers. Cela est possible avec l’effectif que nous avons. J’en profite d’ailleurs pour remercier les anciens Fréjus Zerbo et Charles Abouo, qui sont revenus en sélection. Ils ont apporté leur expérience, la confiance et la sérénité aux autres joueurs. À quelques semaines du rendez-vous de Dakar, qu’est-ce qu’il faut à cette équipe ivoirienne pour qu’elle soit à la hauteur des attentes ? C’est très simple, il faut des moyens financiers. Il faut que le ministère des Sports ainsi que les opérateurs économiques, nous viennent en aide parce que la Côte d’Ivoire est la seule équipe nationale qui n’a pas de sponsors dans ces éliminatoires. Dommage, mais c’est la triste réalité ! Quel est le programme de préparation prévu avant Dakar ? Un regroupement à Abidjan, deux semaines avant la compétition pour une préparation intense. Je le dis et je le répète, tout dépendra des moyens financiers. Malheureusement, c’est le talon d’Achille de notre équipe. Soit il n’y a pas de moyens ou alors les moyens arrivent en retard. Pour cette fois, nous espérons disposer des moyens financiers à temps, aux fins de préparer dans le plus grand sérieux le rendez-vous dakarois. Nous comptons faire un regroupement à Abidjan du 18 au 26 juin prochains. Vous invitez donc les Ivoiriens à partager votre optimisme ? Oui, j’invite les Ivoiriens à nous soutenir. Comme on le dit chez nous, « découragement n’est pas Ivoirien ». Nous avons toutes les chances avec nous pour obtenir cette place qualificative pour la Coupe du monde 2019. Et pour cela, nous avons juste besoin d’un soutien financier pour nous permettre de mieux nous organiser afin d’éviter les mêmes erreurs. Notre équipe a du potentiel, il faut la mettre dans les meilleures conditions de travail et vous verrez, que le résultat suivra. J’invite les Ivoiriens à être optimistes, leur équipe est capable du meilleur. Réalisée par Atapointe