ABIDJAN - Le gouvernement ivoirien a regretté mercredi l’appel au boycott de l’enrôlement électoral lancé par une partie de l’opposition et soutenu qu’il laissait les initiateurs “à leurs responsabilités’’. “On ne peut pas denier ce droit aux Ivoiriens (…) Ce n’est pas à moi de donner des conseils à ces gens qui ont une large expérience de ce qu’il se passe en Côte d’Ivoire (…) Je les laisse à leurs responsabilités’’, a déclaré le porte-parole du gouvernement Bruno Koné, lors de sa traditionnelle conférence de presse après le conseil des ministres. La plateforme d’opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), qui juge la Commission électorale indépendante (CEI) “illégale et illégitime”, avait appelé vendredi “les Ivoiriens” à ne pas se faire “enrôler” sur la liste électorale. La frange du Front populaire ivoirien (FPI, principal parti d’opposition), conduite par Aboudramane Sangaré a quant à elle promis “de faire barrage’’ à cette opération d’enrôlement électoral. Mais depuis vendredi, des sons discordants fusent de l’opposition au sein de laquelle d’autres voix se sont élevées pour appeler les Ivoiriens à se faire enrôler. Pourtant alliés à EDS, Liberté pour la démocratie (LIDER, Opposition), le parti de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, et l’Union républicaine pour la démocratie (URD, opposition) de l’ex-ministre Danielle Boni-Claverie se sont dit “opposés’’ à l’appel au boycott de l’enrôlement électoral lancé par EDS. L’autre frange du Front populaire ivoirien (FPI, principal parti d’opposition), conduite par Pascal Affi N’Guessan et le Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP), Gnonzié Ouattara, ont eux aussi au contraire de EDS, appelé les Ivoiriens à se faire enrôler. SKO