C'est sans grande surprise que nous avons écouté et lu Monsieur SANGARE Aboudramane, responsable d'une des factions du Front Populaire Ivoirien (FPI). La nature et le contenu de ses propos démontrent clairement que Monsieur SANGARE Aboudramane, et ses camarades de parti n'ont tiré aucune leçon de ce que la Côte d'Ivoire a vécu ses dernières années. Il n'a aucun regret, ni aucune repentance. Il demande à leurs militants de faire barrage à la future élection des conseillers municipaux et des conseillers régionaux.
Il menace même de tenir pour responsable le Président Alassane OUATTARA d'éventuels troubles, s'il ne donne pas suite à leurs revendications. Signalons au passage que ce type de propos ne nous étonne guère.
C'est ce même SANGARE Aboudramane qui, en 1992, a conseillé à ses camarades du FPI de braver la loi anti casse et d'organiser la dernière marche ou la fameux « Assaut Final ». La suite on la connait : plusieurs édifices publics incendiés, des véhicules de particuliers brulés et calcinés. Suite à cela, les principaux leaders du FPI dont Laurent GBAGBO et son épouse Simone, se sont retrouvés en prison. Curieusement, Monsieur SANGARE Aboudramane fut l'un des seuls à ne pas avoir été incarcéré.
C'est toujours Monsieur SANGARE Aboudramane qui fut l'un des principaux artisans du Boycott actif de l'élection présidentielle de 1995. Ici aussi, il y a eu d'importants dégâts matériels, des expulsions des populations allochtones des zones forestières. Il a même été fait cas de plusieurs morts dans certaines zones forestières. Des personnes ont été arrêtées et jetées en prison après l'application de ce mot d'ordre de boycott actif. Une fois de plus et curieusement encore, Monsieur SANGARE Aboudramane a échappé à la prison abandonnant ceux qu'il a incité à la violence politique.
De 2000 à 2010, Monsieur SANGARE Aboudramane, l'un des éminents penseurs du régime de la Refondation sous le Président Laurent GBAGBO a réussi l'exploit de conseiller le massacre des populations ivoiriennes en mars et avril 2004 ainsi qu'en novembre de la même année. Les différents rapports des experts en Droit de l'Homme de l'ONU et des Organisations internationales attestent qu'il y a eu des centaines de morts.
En 2011, au moment de la crise postélectorale, il faisait partie des ultras du régime de Laurent GBAGBO. Il était dans le fameux Bunker avec le couple GBAGBO et leur famille, l'ex-Gouverneur de la BCEAO, Monsieur Dakoury, ainsi que des officiers et soldats fidèles à Monsieur Laurent GBAGBO. Ce « Grand Conseiller » a réussi à convaincre Monsieur GBAGBO de ne pas abandonner le pouvoir. Suite à la défaite militaire des refondateurs, il a été arrêté et mis en lieu sûr pour sa propre sécurité et pour le protéger de potentiels actes de vengeance. Quelques mois plus tard, il a bénéficié de la mise en liberté provisoire. Il pouvait aller et venir sans être dérangé partout en Côte d'Ivoire, alors que des milliers d'ivoiriens se retrouvent en exil loin des leurs. Pendant ce temps, ses camarades de parti, Laurent GBAGBO, Simone GBAGBO et le jeune Blé Goudé se retrouvent en prison à la Haye. Une fois de plus encore, l'on constate que Monsieur le « Grand Conseiller » SANGARE Aboudramane qui vient de bénéficier de l'ordonnance d'amnistie prise par le Président Alassane OUATTARA est libre, et ceux qu'il a « sagement » conseillé sont en prison à la Haye. C'est ce Monsieur qui a toujours su s'en sortir qui appelle aujourd'hui à la violence politique en demandant à ses militants de faire barrage à la tenue prochaine des élections municipales et régionales.
C'est ce même Monsieur qui a demandé aux militants du FPI de son bord de boycotter l'opération de révision de la liste électorale ; privant les potentiels candidats FPI d'électeurs potentiels. Ce qui est certain, il saura toujours tirer son épingle du jeu. Si son mot d'ordre abouti à des débordements, ce sont les autres qui vont payer à sa place. Mais cette fois ci, les milliers de victimes de notre crise postélectorale ne tolèreront pas que notre pays soit plongé encore dans le chaos. Nous avons dit et nous le répétons : PLUS JAMAIS ! Nous veillerons à ce que des irresponsables politiques n'embrasent à nouveau notre pays. Monsieur Aboudramane SANGARE, ce « Grand Conseiller » qui échappe toujours à la prison après avoir incité les autres à la violence, SERA TENU POUR PREMIER RESPONSABLE des dérives éventuelles de ses mots d'ordre appelant à faire barrage à l'élection des conseillers municipaux et régionaux.
Le Ministre Joël N'GUESSAN
Vice-Président du RDR chargé de la Région du Bélier et du District Autonome de Yamoussoukro.