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lebanco

Pauvre Cote d'Ivoire ! Tout ça pour ça!


Ainsi donc, le président Gbagbo savait, avant même la proclamation des résultats du premier tour de la présidentielle de 2010, que le candidat, nommé Alassane Ouattara, n'était pas qualifié pour le deuxième tour. Et que le candidat nommé Aimé Henri Konan Bedie, serait arrivé en deuxième position, donc qualifié pour la "finale". Tiens donc!

Par quel mecanisme le candidat Ouattara s'est donc retrouvé au deuxième tour? Et pourquoi le président Gbagbo n'a-t-il pas dénoncé une telle forfaiture ? Eh bien, parce que, dit-il, ce n'était pas à lui de se plaindre à la place du candidat Bedie, lequel aurait préféré des "lentilles", à son propre droit, celui d'être qualifié au deuxième tour. Traduction, Bedie se serait laissé corrompre inévitablement par Ouattara.

Consequence, le Conseil Constitutionnel qui aurait dû savoir que les résultats transmis par la CEI étaient faux, n'a rien fait au motif que Bédie etait forclos et, dans le silence de Gbagbo, a validé des résultats que le président Gbagbo savait parfaitement "faux". Le conseil constitutionnel a donc validé le faux tout en sachant que jamais le faux ne crée de droits.

Bon sang, mais qu'est ce qu'on a fait pour mériter tout ça, toute cette irresponsabilité ?

Quelqu'un est un voleur qui vient de commettre un braquage, mais parce que la victime de son braquage ne se plaint pas, alors, le président Gbagbo lui, bien qu' informé , sans doute sur la base de preuves solides, préfère se taire et affronter ce "braqueur" dont la place était clairement en prison.?

Pardon de le dire mais le raisonnement du président Gbagbo est pour moi, intellectuellement douteux et moralement inacceptable.

Il a couvert le faux et, a laissé le Conseil Constitutionnel dont il était le garant de l'intégrité et de la crédibilité de ses décisions, proclamer, par calculs, de faux résultats.

Car osons le dire avec courage. La seule raison pour laquelle, si le classement que le president Gbagbo livre est exact, ce dont je doute fortement, tant ça paraît absurde, c'est qu'il n'a jamais imaginé un seul instant que les militants du PDCI répondraient massivement à l'appel à voter un Ouattara qu'il aurait suffit pour lui et le FPI, de présenter comme le "candidat de l'étranger" et le "père de la rébellion ", pour que les Ivoiriens, comme un seul homme, se révoltent contre lui dans les urnes.

Les conséquences de ce faux calcul, assis sur des sondages douteux réalisés au Plateau, on les connaît.

Il ne reste plus qu'à Bedie qui dit travailler désormais avec Gbagbo, de venir confirmer cette révélation pour qu'on en tire la conclusion finale qui ne peut être que celle qui suit: ces gens là ont joué, pour leurs propres intérêts, avec la vie et la sécurité de tout un peuple.

Quand je pense que dans ce pays, la loi oblige les citoyens à dénoncer aux autorités compétentes toute infraction dont ils ont connaissance... et qu'il y en a qui, en connaissance de cause et au mépris de leur devoir, ont couvert un détournement de la volonté du peuple de Côte d'Ivoire en sachant très bien que cette complicité pouvait avoir de graves conséquences .

Le candidat Ouattara aurait donc fraudé pour arriver aux deuxième tour. Les Ivoiriens ne le savaient pas, mais le "président-candidat des ivoiriens" lui, le savait. Mais il n'a rien dit. Et après, il s'est étonné que le fraudeur qu'il a couvert, ait refait la même chose au deuxième tour, se prévalant du coup, de ses propres turpitudes ? Tout ça n'est pas sérieux !

Pauvre pays! Pauvre peuple!

Toute cette souffrance, toute cette violence, tous ces morts, tous ces exilés, Tout ce retard accusé par le pays, l'avenir de plusieurs générations compris...

Tout ça, pour ça?

Finalement, ce livre n'honore pas Laurent Gbagbo. Un ancien "président ne devrait pas dire ça ".

Assale Tiemoko A

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