Abou Diaby était en visite à Abidjan. Le milieu international français d’origine ivoirienne s’est exprimé sur le plateau de Dimanche de Foot (DDF) sur RTI1, le dimanche dernier. Le temps pour lui de revenir sur santé fragile et sur ses rapports avec la Côte d’Ivoire qu’il aurait pu choisir comme nationalité sportive.
Il ne fait plus bon de s’appeler Abou Diaby. Depuis le 1er mai 2006 en tout cas, date à laquelle sa première grave blessure. Dès ce jour, les années qui suivirent ne furent plus les mêmes pour l’espoir du football français. Après de longs moments à l’infirmerie d’Arsenal, Diaby n’a pas connu une embellie à Marseille. Sans club depuis 2017, le milieu français d’origine ivoirienne suit un traitement spécifique pour revenir dans la partie. A 32 ans, il espère en tout cas. « Je me suis fixé comme objectif de me rééduquer sur une année. Avec les blessures à répétition, il était temps de me mettre hors circuit pour me donner du temps pour ma rééducation et retrouver une santé qui me permettra de remonter sur le terrain pour être performant à nouveau. Rester loin des terrains c'est frustrant. Mais je crois que c'était la meilleure solution pour moi. J'espère être opérationnel en 2019 », a-t-il déclaré sur le plateau de DDF.
“L'équipe nationale de Côte d'Ivoire ne m'a pas appelé“
En Côte d’Ivoire pour une série d’actions de bienfaisance dans la région d’Odiénné d’où il est originaire, Diaby n’a pas échappé aux interrogations au sujet de son choix de l’équipe de France. Mais pour l’enfant du Denguélé, l’équipe de France était un choix logique. « Il se trouve que depuis tout petit j'étais dans les équipes de France de jeunes. A 19 ans j'ai gagné le championnat d'Europe et l'année d'après, je me retrouve à Arsenal et ensuite il y a l'équipe nationale de France qui me convoque. C'était une suite logique. Après l'équipe nationale de Côte d'Ivoire ne m'a pas appelé aussi ». Quoique si l’administration du football ivoirienne de l’époque (2007-2012) avait fait appel à Abou Diaby « le choix aurait été difficile », a-t-il reconnu.
Même si « les Eléphants avaient une très bonne équipe avec de très grands joueurs, je crois que les choses se seraient faites naturellement. Moi j'ai grandi au sein des institutions françaises et le choix s'est imposé à moi. Et donc naturellement j'aurais penché pour l'équipe de France ». A 32 ans, et à la fin d’une carrière qui n’a jamais véritablement décollée, Vassiriki Abou Diaby « reste attaché au football ivoirien, malgré le fait que j'ai évolué en équipe de France ». Reste à savoir jusqu’à quel niveau il tiendra le lien avec le football local. La réponse se trouve certainement à Odiénné que porte l’équipe du Denguélé actuellement en Ligue 2.
Patrick GUITEY