Il n’a pas attendu longtemps pour réagir à la création du mouvement ‘’Renaissance’’ du Pdci-Rda porté sur les fonds baptismaux, le dimanche 23 décembre 2018, sous la conduite du vice-président de la République, Daniel Kablan Duncan, par ailleurs vice-président du parti septuagénaire. Maurice Kakou Guikahué considère la naissance de ce mouvement comme un non-événement. Il l’a clamé haut et fort sur les antennes de radio-France internationale qui lui a donné la parole, à cet effet. « Pour le Pdci, c’est un non-événement, parce que c’est du réchauffé. Ils avaient fait une note et le Comité des sages s’était réuni pour leur dire qu’ils jouaient au médecin après la mort ».
Le chef du Secrétariat exécutif du Pdci revient sur le divorce qu’il estime consommé entre son parti et le Rassemblement des Houphouëstistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), ex-coalition au pouvoir bientôt transformée en parti unifié. « Le retrait du Pdci-Rda sous toutes ses formes est une décision du Congrès et non d’une personne, même pas du président du Pdci-Rda. Quand on est militant convaincu d’un parti, quand le Congrès prend une décision, soit on est discipliné et on rentre dans les rangs, soit on ne veut plus et on fait autre chose », répond-il à ses camarades, qui ont choisi de s’opposer contre la rupture du Pdci-Rda d’avec le Rhdp unifié en construction.
Doit-on parler de scission en cours au Pdci-Rda ? Maurice Kakou Guikahué n’entend pas donner de sens à ce vocable. « Il n’y a même pas de scission », s’empresse-t-il de rectifier. Et le plus proche collaborateur du président Henri Konan Bédié de minimiser la part des cadres qui naviguent à contre-courant de la ligne imprimée par la direction actuel du Pdci-Rda. « Le Pdci-Rda, c’est 1070 membres du Bureau politique, 7000 membres du Grand Conseil régional, c’est 4600 Secrétaires généraux de sections, c’est 31500 présidents de Comité de base. La masse et la majorité a dit qu’on quittera le Rhdp. Il n’y a aucune incidence, aucun impact sur le Pdci-Rda. Il ne peut pas y avoir de scission. Chez nous, on n’admet pas les courants. Il n’y a qu’un seul Pdci-Rda dirigé par le président Bédié ».
Au demeurant, poursuit le chef du Secrétariat exécutif du parti septuagénaire, ses camarades devraient faire un choix et l’assumer, plutôt de rester dans leur posture actuelle. Cette posture du ni oui, ni non. « Il leur appartient de choisir, parce que la vie est un choix, et les choix, çà s’assume ».
F.D.BONY