Chantage ou simple réalité politique. Les pressions exercées sur Guillaume Soro président de l’assemblée nationale et sur des cadres du PDCI-RDA qui tardent à se déterminer sur leur adhésion au Rhdp affluent.
Après celles de Bictogo, président du Comité d’organisation du congrès constitutif du Rhdp prévu pour le 26 janvier 2019, le week-end dernier au palais de la culture d’Abidjan, Charles Gnahoré président du mouvement Force 2015 s’est illustré de fort belle manière dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
« Moi je dirai mieux, depuis quand en Côte d’Ivoire et même en Afrique, on a eu cette culture de démission », interroge-t-il. Avant d’ajouter « on est dans l’appareil et on ne veut pas de l’appareil mais on veut profiter des avantages de l’appareil, non M. le ministre il faut aller plus loin pour dire, si d’ici le 27 janvier vous n’êtes pas Rhdp, nous allons vous arracher le tabouret », a-t-il mis en garde.
Dans ses propos, M. Gnahoré emboitait le pas à l’ex-ministre de l’intégration africaine qui avait intimé, aux cadres, qui entretiennent encore le flou sur leur adhésion au Rhdp, de rendre « le tabouret ».
A en croire le député de Bouaké, cette formation politique portée par le président Alassane Ouattara serait le seul gage du développement, de la prospérité des Ivoiriens et de paix pour la Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi, il n’a pas hésité à inviter Guillaume Soro à réviser sa position sur sa participation aux assises du 26 janvier 2019 et qui veraient la naissance officielle de cette formation politique. « Grand frère, moi je te prie de venir à ce congrès, viens prendre toute ta place dans le Rhdp », l’a-t-il invité.
En cas d’absence, de l’ex-secrétaire général de l’ex-rébellion ivoirienne, à ce congrès, prévient le député de Bouaké, il se portera volontaire pour conduire le mécanisme qui conduirait à sa destitution de la tête de l’hémicycle ivoirien. « Si tu ne viens pas à ce congrès, nous allons engager le processus avec tout le mécanisme, avec moi à la tête en ma qualité parlementaire pour que tu sois déchu de ton poste de président de l’assemblée nationale », a-t-il lancé à Guillaume Soro.
Ce message a-t-il poursuivi est valable pour le président Jeannot Ahoussou du Senat ivoirien.
« Forcement on peut trouver un mécanisme pour t’enlever de la tête de l’Assemblée nationale », a-t-il insisté.
Jean Kelly Kouassi