Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale exilé en France depuis fin décembre, devrait être jugé mardi 28 avril au tribunal correctionnel d’Abidjan. La semaine dernière, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a exigé de l’Etat ivoirien qu’il suspende ce mandat d’arrêt. Dimanche, les avocats de Guillaume Soro ont demandé aux autorités de respecter la décision de la Cour africaine et de suspendre le procès. Avec notre correspondant à Abidjan, Sidy Yansané « Une tentative d’exécution politique. » C’est en ces termes que les avocats de Guillaume Soro définissent le procès de leur client qui doit se tenir mardi au tribunal correctionnel d’Abidjan. Dans le communiqué, les conseillers juridiques de l’ex-président de l’Assemblée nationale et candidat déclaré à la présidentielle d’octobre prochain, estiment que cette audience n’a qu’un seul objectif : rendre leur client inéligible. Tout en précisant que la procédure viole toutes les règles de droit. Et donc qu’ils n’assisteront pas au procès. Jointe par RFI, Me Affoussy Bamba déclare que cette audience doit être reportée, comme l’exige l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, rendu public la semaine dernière, en attendant qu’elle se prononce sur le fond de l’affaire. Le procès doit se pencher sur une partie des accusations, celles de détournements de fonds publics et blanchiment, que Guillaume Soro a toujours rejetées. Pour les avocats de l’Etat ivoirien, la décision de la Cour africaine n’est que provisoire et n’empêche pas la tenue de l’audience. Bien que la Cour a donné trente jours aux autorités pour exécuter son arrêt. L’ex-leader de la rébellion, accusé par l’Etat ivoirien de tentative d’atteinte à l’autorité de l’état, détournement de biens publics et blanchiment, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis le 23 décembre.
RFI
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