Le secrétaire exécutif en chef du parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) Maurice Kakou Guikahué, a affirmé vendredi à Abidjan, que l’opposition ivoirienne, notamment son parti et la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), ne va plus boycotter le dialogue politique avec le gouvernement.
Le gouvernement ivoirien a repris jeudi la deuxième phase du dialogue politique avec les partis politiques et la société civile pour finaliser le code électoral après une première phase des discussions l’an dernier qui a avait été boycottée par plusieurs partis d’opposition.
« Cette fois-ci, même s’ils nous énervent on sera toujours là. Quel que soit la situation on sera là. On sera là scotché jusqu’à ce qu’on ait un consensus. Sinon on dira qu’on a fait la politique de la chaise vide. Mais même s’il n’y a pas de chaises, on sera là debout », a dit M. Guikahué dans une conférence de presse qu’il a co-animée avec Georges Armand Ouégnin, le président de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) une plateforme de l’opposition.
« Nous récusons la Commission électorale indépendante (CEI) mais nous allons à la discussion avec le gouvernement parce que nous sommes convaincus qu’on va aboutir à une CEI consensuelle », a ajouté M. Guikahué.
De son avis, la conclusion d’un code électoral consensuel avec le gouvernement est tout aussi importante que la CEI. « Même si la CEI organise les élections, le code électoral est le cœur du processus. C’est le texte qui régit les élections », a soutenu M. Guikahué.
Avant lui, le président de EDS, Georges Armand Ouégnin a réaffirmé que « EDS et le PDCI récusent la CEI actuelle», indiquant que l’ouverture du dialogue avec le gouvernement est une « grande opportunité», pour avoir un organe électoral « consensuel et indépendant ».
En janvier 2019, le gouvernement ivoirien avait ouvert une première phase du dialogue politique avec l’opposition et la société civile pour réformer la CEI. Cette première phase des discussions qui s’est achevée sans la participation de certains partis d’opposition dont le PDCI, s’est soldée par la mise en place d’une nouvelle CEI, un organe qui continue d’être rejeté par « l’opposition significative».
Depuis jeudi, l’exécutif ivoirien a entamé la deuxième phase de ce dialogue pouvoir, opposition et société civile avec pour objet cette fois, la réforme du code électoral devant régir les prochaines élections selon les recommandations du président ivoirien, Alassane Ouattara.
LB/ls/APA
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