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Opérateur téléphonique (Botswana, Zambie, Ouganda, Rwanda, Bénin, Côte d’Ivoire etc…): MTN,un succès


En Afrique, le secteur du téléphone mobile constitue plus que nulle part ailleurs une véritable révolution. Au fil des ans, ce secteur en forte expansion offre des perspectives de croissance intéressantes à certaines multinationales. Si l’on rajoute, l’image moderne que véhicule le portable dans la société africaine, on comprend l’extraordinaire succès que rencontre une compagnie telle que MTN. Fleuron de l’industrie sud-africaine, MTN fait aujourd’hui partie d’une infime catégorie de sociétés de télécommunications bien implantées en Afrique et au Moyen-Orient. Dans le secteur des télécoms, le groupe qui arbore la couleur jaune conjugue cependant des réussites et des polémiques dans les pays où il opère.C’est à partir de 1995, que le groupe aux 244 millions de clients commence son ascension sur le continent Africain. Tout d’abord, MTN prend pied dans les pays d’Afrique australe que sont le Botswana, l'Eswatini et la Zambie. Par la suite, l’opérateur sud-africain s'installe en Afrique de l’Est. MTN en profite ainsi pour étendre son réseau en Ouganda, au Rwanda et au Soudan. En poursuivant son développement, MTN s’est ensuite déployé dans les principaux pays côtiers ouest-africains. Dans des pays tels que le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Nigeria, la firme sud-africaine dispose de nombreux partenariats. Au Bénin par exemple, la start-up Gozem a récemment signé un partenariat avec MTN Bénin. Ce partenariat permet aux abonnés de la filiale béninoise du géant sud-africain d’utiliser l’application Gozem sans consommer leur forfait internet. Les abonnés béninois peuvent ainsi commander des taxis-motos, des tricycles et des voitures par le biais de l’application mobile .Comme autre avantage, les utilisateurs de l’application Gozem peuvent recharger leur portefeuille à travers le service MTN Mobile Money. En dehors, de l’Afrique, le groupe MTN est également un acteur important du marché iranien des télécoms.A l’image du partenariat avec l’application Gozem, MTN détient environ 40 % des parts dans l'entreprise Iranienne VTC (Voiture de transport avec chauffeur) Snapp. Le géant sud-africain détient aussi des parts dans l’entreprise de livraison de nourriture Snappfood. A côté de ses activités, le groupe sud-africain détient 49% du capital du deuxième opérateur mobile qui a pour nom MTN Irancell. Toutefois, MTN est soupçonné d’avoir versé des pots-de-vin dans le cadre de l’obtention de sa licence. En février dernier, un ancien ambassadeur sud-africain a été arrêté pour son implication dans le dossier MTN. Après son arrestation, Yusuf Saloojee a été remis en liberté sous caution.Dans le cadre de cette affaire, il est reproché à M. Saloojee, d'avoir touché 1,4 million de rands pour son aide dans la délivrance du contrat à MTN. Cette situation est cependant à la base du mécontentement de la société Türkcell. L’entreprise de télécommunication Türkcell dénonce des manœuvres illégales chez son concurrent sud-africain.Comme tous les membres des Nations-Unies, l’Afrique du sud est tenue de respecter les embargos votés sur les ventes d’armes.Cependant, MTN aurait promis de livrer des hélicoptères militaires sud-africains à l'Iran en échange du contrat de téléphonie mobile en Iran. Selon Türkcell, le géant sud-africain aurait promis de tout mettre en œuvre pour que la République islamique puisse bénéficier de l’appui du gouvernement sud-africain à l'ONU. MTN aurait ainsi promis tout mettre en œuvre pour que le gouvernement sud-africain vote contre les mesures à l’encontre de la République islamique d'Iran qui est incriminé pour son programme nucléaire. De plus, MTN aurait également promis d’intercéder auprès du gouvernement sud-africain pour qu’il puisse aider dans la vente des armes lourdes de l’Iran qui est sous le coup de sanctions internationales.Au-delà des soucis liés à ses activités en Iran, le Dr Qemal Affagnon observe que l’image de la filiale béninoise du groupe MTN n’est pas non plus des plus reluisantes au Bénin. Le responsable Afrique de l’Ouest d’Internet Sans Frontières déclare par exemple que la brigade de contrôle du régulateur béninois a eu à relever mainte fois, des irrégularités face aux obligations contractuelles de MTN-Bénin.En dehors des irrégularités observées dans l’exercice de ses fonctions,la firme sud-africaine est également citée pour ses montages financiers. Dans certains pays tels que le Nigeria, le Ghana et l’Ouganda il est reproché à MTN de rapatrier de façon illégale des fonds vers des paradis fiscaux tels que l’Île Maurice et Dubaï.«Avec sa position de leader sur le continent Africain, MTN est l'un des opérateurs mobiles les plus diversifiés en Afrique. Moins de deux ans après son lancement, la start-up Go zem qui est en partenariat avec la filiale béninoise de MTN dispose de filiales au Gabon et au Togo. Avec le secteur du VTC, MTN pourrait cependant maximiser ses profits à travers des activités détournées dans les secteurs de l’aménagement du territoire et des transformations urbaines » avertit le Dr Qemal Affagnon. L’an dernier, l’index de responsabilité des entreprises publié par Ranking Digital Rights précisait que MTN divulgue très peu d’informations sur son traitement des données personnelles. En dehors des craintes liés aux manquements par rapport à la liberté d’expression et la vie privée, MTN se retrouve également dans l’architecture des sociétés ayant fait appel à une agence panaméenne experte dans la constitution de sociétés écran. Laurent Batonga Collaboration Spéciale

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