L’Assemblée générale de l'ONU a gagné des points, jeudi 20 mai, et a renvoyé dans les cordes un Conseil de sécurité paralysé sur le dossier israélo-palestinien. Les pays arabes et musulmans ont dépêché à New York de nombreux ministres, en pleine pandémie, pour montrer à la communauté internationale l’extrême importance d'agir. Ils ont délivré un vrai plaidoyer pour la Palestine, pour la bande de Gaza et ses habitants en particulier.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
La nouvelle du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est tombée jeudi 20 mai alors que des diplomates étaient encore au pupitre de l’Assemblée générale de l’ONU. Le débat avait été initié par les pays arabes et musulmans, agacés que le Conseil de sécurité ne parvienne pas à condamner les attaques des deux côtés, malgré quatre réunions en dix jours.
Comme dans de nombreux cas ces dernières années, le Conseil était grippé par l’un des membres permanents. Ici en l’occurrence, par les États-Unis refusant d’étriller leur allié Israël. Les diplomates se sont alors emparés de l’option du débat à l’Assemblée.
« La réunion de l’Assemblée générale a vraiment envoyé un message fort au Conseil »
Souvent sous-estimée par les membres du Conseil, cette option a été la meilleure façon de mobiliser la communauté internationale, selon le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki. « La réunion de l’Assemblée générale a vraiment envoyé un message fort au Conseil, lui disant : "Vous devez prendre vos responsabilités, vous devez décider entre vous et vous devez prendre ce problème très au sérieux !" », a-t-il expliqué.
Avec dix ministres et 95 orateurs, la communauté internationale s’est montrée quasiment unanime sur le besoin d’un cessez-le-feu. Une pression qui s’est révélée plus efficace qu’un texte du Conseil – d’autant que les États-Unis avaient refusé de soutenir un projet français de résolution au Conseil appelant à une cessation des hostilités.
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