Pour trouver des éléments de réponses à cette question ci-dessus, décryptons le reportage de M.C,publié dimanche 05 janvier 2020 par la RTBF,une information agissant les médias depuis deux jours déjà. En effet,M.C pour la RTBF jette son analyse en estimant que lorsque le président Trump depuis son club de Mar-a-Lago en Floride où il passait ses vacances décide de lancer une attaque au drone à Badgad en Irak tuant le général iranien Qassem Soleimani et le leader d’un groupe paramilitaire pro-Iran Hachd al Chaabi. Pourquoi le président américain a-t-il décidé de frapper maintenant ? Y a-t-il une stratégie plus large derrière cette décision ?
Tentative de décryptage.Nicole Bacharan est historienne et spécialiste des Etats-Unis. Donald Trump, elle le connaît bien, elle a étudié son comportement et l’a même disséqué dans son dernier livre. Pour elle, « c’est très difficile de voir une stratégie dans les à-coups des décisions de Donald Trump ». Pour comprendre, il faut tenter de prendre de la hauteur et observer l’attitude du président Trump envers l’Iran depuis le début de son mandat.Depuis plusieurs années déjà, les tensions entre les Américains et les Iraniens sont réelles. « Il y a ce fameux arc chiite à travers l’Iran qui rayonne vers la Syrie, le Hezbollah au Liban, le Hamas et le djihad islamique dans les territoires palestiniens, le Yémen ou encore l’Irak. Et les intentions sont toujours belliqueuses à l’égard des Etats-Unis ou de leurs alliés. Au centre de ces stratégies, il y a toujours eu, depuis 20 ans au moins, le général Qassem Soleimani ».
Selon toujours M.C,dans l’histoire récente des rivalités Etats-Unis/Iran, le retrait américain de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien a joué un grand rôle. Le président Donald Trump qualifie, à l’époque, l’accord négocié pendant deux ans de « désastreux » et déclare que les Etats-Unis se retirent.Pire encore, il annonce le retour des sanctions économiques contre l’Iran (sanctions justement réduites par l’accord de Vienne en contrepartie de la fin du développement de l’armement nucléaire iranien) : « Dans quelques instants, je vais signer un ordre présidentiel pour commencer à rétablir les sanctions américaines liées au programme nucléaire du régime iranien. Nous allons instituer le plus haut niveau de sanctions économiques », déclarait ce 8 mai 2018 le Président Donald Trump.
C’est le retour de tensions vives entre les deux pays. Pour Nicole Bacharan, « les relations entre les Etats-Unis et l’Iran sont très mauvaises depuis fort longtemps mais ce retrait d’un accord (qui était par ailleurs critiquable mais c’était tout ce qu’on avait) ; ce retrait signifiait que la signature du Président des Etats-Unis ne valait rien puisqu’un Président pouvait signer et un autre quelques années plus tard pouvait retirer la signature de son prédécesseur ».Après la mort de l’accord de Vienne, la tension ne fera que monter en flèche. Les escarmouches avec les milices pro-iraniennes dans la région se succèdent pendant trois ans. Deux pétroliers sont attaqués en mer d’Oman et les Etats-Unis pointent du doigt l’Iran. Quelques semaines plus tard, l’Iran va abattre un drone américain, quelques semaines plus tard, les Américains répliquent. Peu après, un site pétrolier majeur en Arabie Saoudite, allié historique de Washington, est touché par une attaque au drone. Donald Trump accuse l’Iran d’en être responsable.
La Rédaction
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