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Intelligent d'Abidjan

Koné Katinan : retour de Gbagbo : « Je suis prêt à rencontrer Issiaka Diaby,


« Je suis prêt à rencontrer Issiaka Diaby, pour essayer de le comprendre. Je suis prêt à le rencontrer. Les préjugés peuvent conduire toujours à des erreurs. Je veux écouter Issiaka Diaby ». C’est ce qu’a indiqué le mardi 19 mai 2021, Justin Koné Katinan, président de la Cellule de communication du Comité d’organisation de l’accueil de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, au sujet de Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI), qui menace de saboter un éventuel accueil de l’ex-président. Il était dans les locaux de l’Intelligent d’Abidjan dans le cadre de sa tournée initiée dans les rédactions pour évoquer les préparatifs de cet accueil.


«En quoi prendre un innocent et le mettre en prison, lui enlève sa peine ? Laurent Gbagbo a été jugé par un tribunal international et acquitte (…). Demandons à notre frère de se calmer. Nous allons les rencontrer et leur parler. Mais je pense avoir compris leur message », a-t-il laissé entendre.


Il s’est dit sensible aux cas de toutes les victimes . « Je ne suis pas hypocrite. Il y a eu des drames en Côte d’Ivoire, il ne faut pas se le cacher. (…) Je pense toujours à ces victimes qui sont de partout. Amadé Ouérémi a été condamné à perpétuité. Le premier cas de génocide jugé comme tel en Côte d’Ivoire est le génocide Wè. Ce sont aussi des victimes », a-t-il souligné.


Pour Koné Katinan, les manifestations de ces victimes ne s’adressent pas au président Laurent Gbagbo. Il pense qu’ils sont un rappel au pouvoir et à tous les autres acteurs pour les interpeller sur la question du règlement de la situation des victimes. « Je parle des vraies victimes, pas de l’instrumentalisation de la douleur des autres », a-t-il martelé.


Pour le retour de Gbagbo, Koné Katinan n’a pas avancé de date. Il a juste lâché qu’il est imminent.


« Le retour de Gbagbo n’est pas la victoire d’un camp »


Pour Koné Katinan, le retour de Laurent Gbagbo ne doit pas être perçu comme une victoire d’un camp sur un autre. Et que, par conséquent, le gouvernement n’a aucun intérêt d’interdire un accueil triomphal. « Je ne vois pas en quoi l’exécutif ivoirien pourrait être dérangé par l’accueil triomphal. Le retour de Gbagbo n’est pas la victoire d’un camp. Si j’étais conseiller du Chef de l’État ivoirien, je lui aurais dit “Monsieur le Président, vous avez là une opportunité historique énorme”. Celui qui tirera le plus grand gain de ce retour, organisé dans un esprit de paix et de réconciliation, c’est bien le pouvoir en place. C’est eux qui sont au pouvoir. C’est eux qu’on verra. Le jour de son discours le 7 avril au Conseil des ministres, tous les médias du monde ont repris. Et moi au Ghana, j’ai eu des interviews à n’en point finir. (…) Je vous dis que le plus grand gagnant dans ce mouvement de retour, c’est bien le pouvoir. J’aurais été son conseiller, je lui aurais dit d’organiser ça, de prendre les devants et qu’il verra les retombées politiques et diplomatiques.


Il répondait à un journaliste qui voulait savoir ce qu’il répondrait si les autorités ivoiriennes demandaient que le retour de Laurent Gbagbo se fassent plutôt dans la sobriété.


« Nous souhaitons que ce retour se fasse dans une allégresse populaire »


Justin Koné Katinan a indiqué que le retour de Laurent Gbagbo se veut dans une allégresse populaire. « Nous souhaitons que ce retour se fasse dans une allégresse populaire, qui sera le symbole d’une Côte d’Ivoire retrouvée et qui ne soit pas blessante pour l’une ou l’autre partie », a-t-il appelé. « C’est tout à fait logique que le Président Laurent Gbagbo acquitté à la Cpi, puisse rentrer dans son pays. C’est une certitude, et pour nous, c’est une question de jours. Il reste cependant que nous n’ignorons pars les circonstances et le contexte marqués encore par une fragilité de la cohésion sociale, marqués encore par des incompréhensions, des incertitudes, des peurs réelles ou suscitées. Le Président de la République Laurent Gbagbo que nous connaissons fondamentalement attaché à la démocratie, ne souhaite pas que son retour soit sources de d’inquiétudes ou de peur. C’est pourquoi nous souhaitons avec lui que son retour se fasse dans un élan de solidarité festive, dans une démonstration de joie collectif. Et qui puisse repousser loin de nous toutes les interrogations douteuses qui pourraient bien surgir dans la tête des uns et des autres », a-t-il souhaité.


J-H Koffo

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