L’ancien directeur général du FMI détaille les mesures qui devraient être adoptées pour affronter la crise liée au coronavirus, dont la suspension de la dette institutionnelle africaine et l’utilisation des Droits de tirage spéciaux par le FMI.
Rare dans les médias ces dernières années, l’ancien ministre de l’Économie et ex-cadre du Parti socialiste français a multiplié les interventions pour partager son analyse de la situation et ses recommandations, alors que la pandémie du Covid-19 plonge l’économie mondiale dans une profonde crise.
Aux commandes de l’institution internationale lors de la crise de 2008-2009, celui qui a l’oreille de plusieurs chefs d’État et aussi, selon la presse française, celle de la « Macronie », a répondu aux questions de JA.
Le président français Emmanuel Macron a appelé à une annulation massive de la dette africaine. Vous aussi ?
La démarche va dans le bon sens, c’est évident, mais annuler une dette ne se fait pas en un claquement de doigts. Ce type de procédure prend du temps. On l’a vu avec l’initiative PPTE [Pays pauvres très endettés], que j’avais moi-même en partie conduite lorsque je dirigeais le FMI. Là, on est dans l’urgence. C’est pour cela que la solution du moratoire est sans doute plus adaptée à la situation actuelle, même si cela n’empêche pas de réfléchir à la question de l’annulation.
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