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Présidentielle américaine: un dernier débat Trump-Biden musclé mais plus cordial


À douze jours des élections présidentielles, Donald Trump et Joe Biden se sont affrontés une nouvelle fois mais de manière plus cordiale que lors de leur premier face-à-face.

Jeudi soir, Donald Trump a entamé le débat d'un ton beaucoup plus posé, et les échanges bien que vifs étaient davantage audibles que la fois précédente. Pour éviter la cacophonie du premier affrontement, les organisateurs ont décidé cette fois de couper le micro d'un candidat pendant les deux premières minutes de prise de parole de l'autre pour chacune des questions, sur la pandémie, les questions raciales, le changement climatique ou encore la politique étrangère.

  • Gestion de la pandémie

« Quelqu'un qui est responsable d'autant de morts ne devrait pas pouvoir rester président des États-Unis d'Amérique », a lancé le candidat démocrate, prédisant « un sombre hiver » pour le pays le plus endeuillé au monde, avec plus de 220 000 décès dus au coronavirus. « Nous le combattons très fermement », a répondu le président républicain, arrivé sans masque sur la scène de Nashville, dans le Tennessee, trois semaines après avoir été diagnostiqué positif au coronavirus. Il a évoqué sa propre hospitalisation et guérison en assurant à nouveau être « immunisé ». « Nous avons un vaccin qui arrive, il est prêt, il sera annoncé dans les prochaines semaines », a-t-il encore assuré avant de se montrer plus évasif sur le calendrier.

  • Polémiques entourant les candidats

Les deux candidats se sont ensuite affrontés sur des terrains concernant notamment le compte bancaire de Donald Trump en Chine ou encore l'emploi du fils de Joe Biden en Ukraine. « Il n'y a eu aucun manquement à l'éthique, a assuré Joe Biden tout en contre-attaquant. Le type qui a eu des problèmes avec l'Ukraine, c'est lui, en essayant de faire dire du mal de moi par Kiev. ». Évoquant son compte en Chine, le président Trump rétorque : « Contrairement à lui, qui était vice-président pendant qu'il faisait ses petites affaires, j'ai arrêté lorsque je suis entré en campagne présidentielle. »

  • Politique étrangère

Sur la politique étrangère, Donald Trump se félicite d'avoir évité une « guerre nucléaire » avec la Corée du Nord. Le président sortant souligne l'importance d'échanger avec les dirigeants mondiaux, reprochant à la précédente administration de n'avoir pas mené de négociations avec Pyongyang. Joe Biden répond en accusant Donald Trump d'avoir « légitimé la Corée du Nord » et de s'être lié d'amitié avec le « voyou » qu'est Kim Jong-un.

  • Assurance-maladie

Sur l'assurance-maladie, le président Donald Trump s'attaque au projet qu'il qualifie de « socialiste » de Joe Biden. Ce dernier en profite pour préciser son plan santé. Il veut améliorer Obamacare en mettant en place une « option publique », c'est-à-dire un plan public pour ceux qui le veulent en parallèle du marché privé. « On attend toujours son plan santé, tout comme son plan sur les infrastructures », raille-t-il au sujet de son rival.

  • Immigration

Le candidat démocrate à la Maison Blanche accuse Donald Trump d'avoir mené une politique « criminelle » vis-à-vis des enfants migrants. « Ces enfants sont seuls, nulle part où aller (...) c'est criminel » Selon une association américaine de défense des droits humains, les parents de quelque 545 enfants de migrants qui avaient été séparés aux Etats-Unis après avoir illégalement traversé la frontière, n'ont pas pu être localisés. Le président Trump répond en expliquant que ces derniers sont bien traités.

  • Racisme

Biden accuse Trump d'avoir mené une politique «criminelle» vis-à-vis des enfants migrants

Joe Biden déclare qu'il y a « un racisme institutionnel en Amérique ». Il souligne la nécessité de « fournir des opportunités » aux jeunes afro-américains, que ce soit en matière d'emploi ou de santé notamment. « On a toujours été vers plus d'inclusion. C'est le premier président qui dit stop, on arrête. » en désignant son adversaire. Le président Donald Trump conteste arguant que  « personne n'en a fait davantage pour les Afro-Américains que moi, peut-être à l'exception d'Abraham Lincoln. »

  • Corée du Nord

Donald Trump a justifié ses rencontres avec le leader nord-coréen Kim Jong-un, avant d'être vivement critiquées par Joe Biden. « J’ai une très bonne relation avec lui, a ainsi réaffirmé le président. C’est un homme d’un genre différent mais il pense probablement la même chose à mon sujet. Nous avons une très bonne relation et il n’y a pas de guerre. » Réaction du candidat démocrate : « Qu’a-t-il fait ? Il a légitimé la Corée du Nord. Il nous parle de son bon copain qui est un voyou, et il dit que la situation s’améliore alors qu’ils ont développé des missiles capables d’atteindre le territoire américain beaucoup plus facilement qu’avant. » Donald Trump s'en est alors pris aux relations de son prédécesseur Barack Obama avec le dirigeant de Pyongyang : « Ils ont essayé de le rencontrer mais Kim ne voulait pas. Il n’aimait pas Obama et ne l’a pas rencontré. Vous savez quoi ? Avec la Corée du Nord, nous ne sommes pas en guerre. Les gens comprennent ça : avoir une bonne relation avec les dirigeants des autres pays est une bonne chose ! »

« Oui, on avait une bonne relation avec Hitler jusqu’à ce qu’il envahisse le reste de l’Europe ! a alors répondu Joe Biden. Allons ! La raison pour laquelle il ne voulait pas rencontrer le président Obama est parce qu’Obama disait : "Nous allons parler de dénucléarisation, nous n’allons pas vous légitimer, nous allons vous imposer des sanctions de plus en plus fortes." C’est pour cela qu’il ne nous a pas rencontrés. »

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